À la Rivière-Rouge, les chants ont joué un rôle en ce qu’ils ont contribué à proclamer une identité, c’est-à-dire à exprimer la solidarité. Le 5 novembre 1869, William McDougall, le lieutenant-gouverneur désigné par le Canada pour administrer temporairement la Rivière-Rouge, mais qui ne fut pas autorisé à pénétrer dans la colonie, écrivit que l’un des Métis lui ayant fait rebrousser chemin lui avait « montré une chanson en français, reprise en partie de la Marseillaise et qui circulait parmi les half-breeds (Sang-Mêlé) du coin, pour « signaler la détermination et l’esprit patriote des insurgés »».[i]
On ne connaît plus la version adaptée de cet hymne. Cependant, un certain nombre d’autres chants furent composés par divers habitants de la Rivière-Rouge, dont trois furent publiés dans le journal local :
- Le 8 avril 1870, le New Nation publia les paroles de The Political Death and Dying Words of Recreant Willie, un chant de résistance composé en anglais par « Cousin Sandy ».
- Le 29 avril 1870, on publia une composition lyrique en français intitulée Les tribulations d’un Roi malheureux, dont l’auteur présumé serait Pierre Falcon.
- Le 6 mai 1870, on publia la dernière contribution de « Cousin Sandy » intitulée The Statesman of the Period.
Louis Riel composa aussi une chansonnette satirique, dont la copie existante ne porte pas de titre même si elle est datée de 1869.[ii] La cadence est suffisamment rythmée pour suggérer qu’elle était censée être chantée.
Sources disponibles en ligne (en anglais) :
Sources primaires :
- “The Political Death and Dying Words of Recreant Willie,” New Nation (8 avril 1870).[iii]
- “Les tribulations d’un Roi malheureux,” New Nation (29 avril 1870).[iv]
- “The Statesman of the Period,” New Nation (6 mai 1870).[v]
Transcriptions :
- Songs of the Resistance, dans le site Provisional Government of Assiniboia, inclut des transcriptions de paroles (y compris le « poème » de Riel), des indications sur les airs des chants ainsi que des commentaires.